Cargo, les photographiques de Saint-Nazaire
Les éditions passées
édition 2024 #4
traversées 2 : migrations
édition 2023 #3
traversées 1
édition 2022 #2
construire, déconstruire, reconstruire :
la photographie et l’architecture
édition 2021 #1
la mémoire
avant Cargo ou ailleurs en bretagne
Quelques projets réalisés
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Territoire rêvé Bretagne
Résidences photographie et écrit
Au bout de la Bretagne prend fin l’Europe occidentale. Cette situation, ouverte sur la mer et tendue vers d’autres horizons, imprime l’identité bretonne et ses territoires, elle relie ses paysages et ses habitants à la manière d’un port d’attache, mi-terre, mi-mer, ancrage réconfortant en même temps que matière à utopies. C’est ici, depuis cet « espace tangible » que s’imagine Territoire rêvé Bretagne, un programme triennal de résidences, qui offre à six artistes – trois photographes et trois écrivains – d’explorer librement la géographie des lieux traversés pour créer une œuvre poétique qui capte quelques rêves, relie le visible et l’invisible sans oublier d'interroger les interstices et les marges. Accessible à tous, l’œuvre produite est exposée dans l’espace public et dans des espaces dédiés de chaque ville partenaire. Chacune des trois résidences a été accompagnée de l’édition d’un livre d’art publié aux Éditions Contrejour (à découvrir dans notre section éditions).
Partenaires du projet : JCDecaux, mécène officiel du programme Territoire rêvé Bretagne, SNCF Gares & Connexions, partenaire des expositions en gares, EY (Ernst & Young) France, Éditions Contrejour
Rennes, 2022-2023
Guillaume Zuili
avec une Nouvelle de Pascal Dessaint
Coproduction l’art à l’ouest / Les ailes de Caïus et SPLA ViaSilva
exposition restitution dans le cadre des Rencontres photographiques de ViaSilva 2023 :
Galerie Net Plus, Cesson-Sévigné - Gare de Rennes - Métro ViaSilva
Chartres de Bretagne, 2020-2021
Juliette Agnel
avec une Nouvelle d’Émilie Houssa
Coproduction l’art à l’ouest / Le Carré d’Art / Galerie Confluence
exposition restitution printemps/été 2021 :
Galerie le Carré d’Art, Chartres de Bretagne - Galerie Confluence, Nantes - GARES DE RENNES ET VANNES
saint-malo, 2019-2020
maia flore
avec les textes poétiques d’albane gellé
Production l’art à l’ouest
exposition restitution Mars/Avril 2020 :
Saint-Malo, Espace public - GARES DE SAINT-MALO ET RENNES
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2020
skholè
dolores marat - jean pierre favreau
exposition présentée galerie des franciscains et ligne de bus hélyce, Saint-Nazaire, été 2020
Partenaires du projet : Ville de Saint-Nazaire - Abri Services - agelia
Skholè a réuni deux œuvres qui, formellement, ont peu à voir : celles de Dolorès Marat et de Jean Pierre Favreau. Au noir et blanc, aux contours précis, à la lumière crue de l’un s’opposent les aplats de tons sourds et le flou généralisé, la pénombre brumeuse et la composition par masses colorées de l’autre. Jean Pierre Favreau assume une esthétique du reportage, inscrite dans la tradition de la “street photography”. Opérant en partie dans les mêmes lieux publics, Dolorès Marat en restitue une perception bien éloignée : anormalement déserts, ils suscitent une sensation d’étrangeté. Elle transporte avec elle son monde quand Jean Pierre Favreau reste dans le nôtre. Pourtant, chez l’un comme chez l’autre, le ressort est le même : une obsession exclusive pour des “moments d’absence”.
Si la skholè, telle que la pratiquaient les philosophes grecs, était d’abord un geste volontaire de retrait, un arrachement aux relations de sujétion à la cité et à la nature afin de se consacrer à la réflexion et à l’étude, il en va tout autrement du désir d’évasion qui semble surprendre les personnages que photographient Dolorès Marat ou Jean Pierre Favreau : rupture de lien soudaine avec le monde qui les entoure, surgissement inattendu d’une exigence intérieure, plongée dans un univers mental accessible à eux seuls. Ce qui était exercice réfléchi d’une liberté devient ici réflexe de survie. Ces naufragés de l’asphalte, en apnée au coin d’une rue ou dans un bar, dérivent, parmi le flot des passants tels des icebergs dont on entrevoit soudain combien la part immergée est profonde et insondable.
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2016-2017
Voyage Ordinaire
Charles Fréger - Ambroise Tézenas - Denis Dailleux - Jérôme Blin
et L’écrivain Christian Garcin
réalisations présentées galerie des franciscains et ligne de bus hélyce, Saint-Nazaire, été 2017
édition d’un ouvrage, coproduit par l’art à l’ouest et les éditions Le bec en l’air en 2017 (À découvrir dans notre section édition)
Partenaires du projet : Abri Services - Ville de Saint-Nazaire - Ministère de la Culture / DRAC des Pays de la Loire / École d’arts de la ville de Saint-Nazaire - Éducation nationale / Lycée Aristide Briand de Saint-Nazaire - Éditions Le Bec en l’air - Les galeries MélanieRio Fluency, Camera Obscura et l’agence VU’
Le thème du « voyage ordinaire » avait pour objectif de faire dialoguer la création artistique avec un sujet résolument ouvert et universel : la mobilité, énoncée ici dans une dimension contemporaine. Les quatre photographes sollicités ont répondu à cette commande en explorant chacun un pays, un lieu, un univers. Convié à participer au projet, l’écrivain Christian Garcin a choisi, à travers sa nouvelle D’un point l’autre, de ne pas se livrer à un commentaire illustratif des photographies mais plutôt de convoquer un souvenir personnel en écho aux fils narratifs que tissent entre elles les images.
Outre la galerie des Franciscains, l’exposition a recouvert 16 abris de bus de la ligne hélYce. L’occasion pour les photographes de “boucler la boucle” là-même, l’abri de bus, la rue, la ville, où ils ont puisé leur inspiration, et de s’adresser ainsi aux voyageurs du quotidien.
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2014/2015
Abri Photographies
Gaëtan Chevrier - Jérôme Blin - Dominique Gellé - Benoît Arridiaux
et des élèves du lycée Léonard de Vinci de Montaigu
réalisations présentées à la Galerie MélanieRio Fluency, NANTES, 2015
édition d’un ouvrage, produit par l’art à l’ouest (À découvrir dans notre section édition)
Partenaires du projet : Abri Services - Éducation nationale / Lycée Léonard de Vinci de Montaigu - Galerie MélanieRio Fluency
De belles rencontres et une vitalité qui ont suscité l’envie d’explorer l’abri de bus et ces voyageurs du quotidien…
Le mobilier urbain est certes utile, facilitateur de notre mobilité, porteur d’indications pratiques et d’incitations plus ou moins esthétiques à la consommation. Il est cependant bien plus que cela. Sous l’abri de bus se découpent les silhouettes et les griffures de nos vies contemporaines. Sous l’abri de bus, nous sommes foules ou solitudes, flous ou terriblement pressés. Sous l’abri de bus se révèle l’aujourd’hui de l’humain, tragique ou dérisoire, rude ou poétique… d’une poésie qui n’a pas besoin d’être douce pour être belle. Encore faut-il l’œil du photographe pour le révéler. C’est toute la pertinence de ce projet que d’avoir invité une vingtaine de photographes à croiser le regard sur ce thème. Jeunes pousses étudiantes du Lycée Léonard de Vinci de Montaigu ou signatures confirmées, ils ont cherché et trouvé des lignes de fuite de notre société, des attentes et des postures, des impatiences et des regards perdus, des morceaux de vie ou des vies en morceaux.
© aao